Vie du Llacan

Séminaire du Llacan – mercredi 3 février – le dictionnaire bedja de Martine Vanhove

Ce mercredi 3 février, de 10H à 11H, Martine Vanhove nous propose une intervention intitulée « La fabrique d’un dictionnaire de bedja (couchitique) … et ses conséquences plus ou moins inattendues« . Bref, elle nous parlera de son dictionnaire bedja, sur lequel elle avance fort en distanciel avec son collaborateur Mohamed-Tahir Hamid-Ahmed.

Voici les éléments pour assister au séminaire (par zoom) : https://zoom.us/j/97478550216?pwd=Y25OQWhER1luSTRnRnZlWGN1SWpPZz09
ID de réunion : 974 7855 0216
Code secret : EQaw9B

Et voici le résumé de l’intervention de Martine : Le bedja est une langue dont la morphologie est en grande partie non-concaténative, avec une structure en racines consonantiques (en inventaire ouvert) croisées avec des schèmes (en inventaire fermé) qui permettent d’assigner une catégorie grammaticale et un sens aux mots ainsi formés.

Les dictionnaires existants (Reinisch 1895, Roper 1928 et Hudson s.d., approx. 1960) étaient organisés, à la manière de ce qui est la norme pour les langues sémitiques, en entrées principales par racine consonantique avec des sous-entrées pour les formes dérivées, reprises plus ou moins systématiquement dans l’ordre alphabétique.

Les contraintes imposées par la mise en ligne dans la base de données RefLex ont conduit à repenser l’organisation du dictionnaire que nous préparons, Mohamed-Tahir et moi-même. C’est donc un ordre purement alphabétique qui a été choisi, complété par des renvois systématiques à la forme de base pour toutes les formes dérivées.

Une première partie de l’exposé présentera les choix qui ont été faits pour l’organisation des entrées lexicales, et les problèmes que certains de ces choix soulèvent, notamment du fait de la genèse du dictionnaire.

La seconde partie sera consacrée à trois questions grammaticales qui ont surgi au cours de sa confection : (i) l’existence ou non d’une catégorie (restreinte) d’idéophones en lien avec la question des onomatopées ; (ii) le statut des composés vis-à-vis des locutions et leur traitement dans un dictionnaire ; (iii) la productivité des dérivations avec (un début d’) illustration avec les dérivations moyenne et passive.