Mois : décembre 2019

Divers, podcasts

Les fouilles de Sedeinga (Soudan), belles découvertes de la campagne 2019 (Claude Rilly)

Les fouilles de Sedeinga (Soudan), belles découvertes de la campagne 2019 (Claude Rilly)
Les fouilles de Sedeinga (Soudan), belles découvertes de la campagne 2019 (Claude Rilly)
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La mission archéologique française de Sedeinga (UMR 8167 et 8135) a effectué ses fouilles annuelles sur la nécropole napatéenne et méroïtique du site du 14 novembre au 14 décembre 2019. Plus de vingt pyramides ont été relevées et trente-huit tombes ont été fouillées. L’ensemble de la partie ouest du Secteur II (photo 1), fouillée depuis 1995, a pu enfin être terminé pour publication prochaine aux éditions Soleb.

L’équipe (photo 2) comprenait Claude Rilly (directeur), Vincent Francigny (directeur adjoint), Romain David (céramologue), Agathe Chen (anthropologue), Loïc Bouffard (archéologue-photogrammètre), Cécilia Populaire (dessinatrice), Jean Montandon (archéologue), Marie-Paule Jung  (archéologue), Sidonie Privat  (archéologue), Wafa Sharif, Rufaï Saleh Abdool (cuisinier), Ramah Sheikheldin (aide-cuisinier),  Huyam Khalid (inspectrice NCAM).

Bien que ces tombes aient toutes été pillées à des degrés divers, de beaux objets y ont été mis au jour. En 2018, une belle tête d’oiseau-ba avait été trouvée dans la descenderie de la tombe II T 361. Cette saison, la découverte du corps de cette grande statue, d’env. 70 cm (photo 3) dans la tombe voisine II T 354 a permis de reconstituer tout l’ensemble (photo 4). Les statues-ba, héritage de la religion égyptienne, représentent l’âme du défunt sous la forme d’une créature mi-homme, mi-oiseau. Il s’agit ici d’un prêtre-sem, vêtu d’une peau de panthère dont les pattes et la queue dépassent sur les flancs et le dos (photo 5). Non loin de là, une autre statue-ba, féminine cette fois (photo 6), a été trouvée dans la tombe II T 299. La tête a été brisée, mais les deux profils sont partiellement conservés (photos 7 et 8).

Les tombes sont napatéennes (vers 500/300 av. J.‑C.) mais ont été réutilisées aux époques méroïtiques classiques et tardives (vers 0/300 apr. J.‑C.). Peu de matériel napatéen a subsisté, sinon des fragments de tables d’offrandes en céramique figurant des pains ronds et des filets d’eau (photo 9), destinés à abreuver et à nourrir magiquement le défunt. Les objets méroïtiques sont les plus nombreux, comme ce bel ensemble de vases tardifs (photo 10). Une vaste chambre funéraire (II T 347) a livré un enterrement collectif intact. Les photogrammétries effectuées par Loïc Bouffard (photo 11) ont permis de documenter les détails de cette inhumation familiale (photo 12).

Parmi les superstructures mises au jour, trois tombes à caissons (photo 13) ont été fouillées par Sidonie Privat. Elle a ainsi trouvé en II T 439 un lot de bagues-sceaux, dont une en or (photos 14 et 15) qui représente un serpentaire coiffé de la couronne hemhem, piétinant un serpent. Image prophétique : cet oiseau des savanes africaines figure aujourd’hui sur les armoiries du Soudan.

Quelques inscriptions méroïtiques ont été retrouvées, dont des fragments qui complètent le texte d’un linteau brisé de chapelle funéraire (photo 16).

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Trois nouveaux doctorants au Llacan

 

Massinissa GARAOUN (doctorat – EPHE – dir. Amina METTOUCHI – Martine VANHOVE) : s’intéresse à une situation de contact intense et ancienne entre l’arabe et le berbère dans un massif de montagnes du littoral algérien : les Babors (Kabylie orientale). Au moyen des outils fournis par la typologie de contact et la linguistique historique, et en regardant les traces de ce contact dans différents niveaux langagiers, il tentera de décrire et de comprendre les relations entretenues par les deux langues aujourd’hui pratiquées dans ce massif : le berbère Tasahlit et l’arabe jijélien


Neige ROCHANT (doctorat – Paris 3 – dir. Sebastian FEDDEN [LACITO] – Guillaume SEGERER) : Son projet doctoral consiste en une grammaire du baga pukur, une langue atlantique parlée Guinée (Conakry). Cette langue très menacée n’a jamais été décrite auparavant.


Songfolo Lacina SILUE (doctorat – INALCO – dir. Nicolas QUINT – Tatiana NIKITINA) : son projet doctoral a pour but de documenter d’une part les genres narratifs traditionnels du kafire, éléments cruciaux dans la transmission du savoir (linguistique, historique, culturel…) et qui pourtant sont en voie de disparition. D’autre part, il vise à explorer les caractéristiques grammaticales du discours rapporté dans cette langue  (intéraction logophoricité-classes nominales par exemple)  à travers les données du corpus des genres narratifs traditionnels.

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